24 ans, Comptable , Toulouse
Qu’est-ce qui t’a donné envie de rejoindre cette école et ce BTS ?
Depuis tout petit, j’ai baigné dans l’univers de la comptabilité grâce à ma maman qui travaillait dans ce domaine. C’est un peu une histoire de génération ! J’ai toujours été curieux de comprendre comment les chiffres racontent la vie d’une entreprise, et c’est ce qui m’a naturellement orienté vers le BTS Comptabilité et Gestion.
Peux-tu nous raconter comment s’est passée ton arrivée chez Pigier ?
Mon arrivée chez Pigier s’est très bien passée. J’ai été accueilli avec bienveillance et j’ai rapidement senti que l’équipe pédagogique était à l’écoute. Ce qui m’a particulièrement touché, c’est que l’équipe n’a jamais oublié que je suis porteur d’un handicap invisible. Il y a eu une vraie attention à mon parcours, avec la volonté de m’accompagner dans les meilleures conditions, sans jugement et toujours dans le respect de mes besoins.
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Comment as-tu perçu l’accompagnement proposé par l’école tout au long de ton parcours ?
L’accompagnement a été très présent, que ce soit dans le suivi en entreprise ou dans les cours. Les intervenants sont disponibles et nous poussent à donner le meilleur de nous-mêmes. Il y a aussi une vraie attention portée à l’humain, ce qui m’a beaucoup aidé.
Y a-t-il un moment ou une initiative particulière qui t’a marqué pendant ta formation ?
Oui, plusieurs moments m’ont marqué. Ces moments m’ont permis de prendre confiance en moi et de mieux me projeter dans l’avenir.
Mais ce qui m’a vraiment touché, c’est le soutien concret que j’ai reçu : la directrice m’a annoncé qu’elle allait m’aider à bénéficier d’un financement pour des interprètes. Et effectivement, pendant ma deuxième année, j’ai eu des interprètes dans mes cours, ce qui a été essentiel pour mon apprentissage et mon inclusion. Je me suis senti soutenu et compris.
Après ton BTS en alternance, tu as signé un CDI. Peux-tu nous raconter comment cela se passe ?
J’ai eu la chance de signer un CDI dans la même entreprise où j’ai effectué mon alternance. Cela m’a permis de continuer à évoluer dans un environnement que je connais bien, avec des collègues qui me soutiennent. Je me sens utile et reconnu dans mon travail.
J’ai obtenu ce CDI grâce à plusieurs étapes importantes : mon ancien formateur m’a conseillé de demander un contrat de promesse d’embauche. J’ai donc pris l’initiative de rencontrer les RH de mon entreprise pour en discuter. Après deux entretiens, j’ai réussi à obtenir ce contrat, sous condition d’obtention du BTS. Et j’ai réussi !
L’année 2025 restera gravée pour moi comme une année de bonheur et de réussite.
Que dirais-tu pour encourager les initiatives d’inclusion et de soutien dans les écoles et les entreprises ?
Je souhaite remercier sincèrement l’école Pigier pour son engagement en faveur de l’accessibilité, notamment pour les personnes sourdes comme moi. Grâce à leur soutien, j’ai pu suivre ma formation dans de bonnes conditions, avec des interprètes en cours pendant ma deuxième année.
Pour moi, le mot inclusion est très fort. En 2025, il reste encore beaucoup à faire : les personnes sourdes n’ont pas toujours accès aux écoles supérieures. C’est pourquoi je pense que les écoles et les entreprises doivent regarder les compétences, les talents, les profils… et non le handicap ou la surdité.
L’inclusion, ce n’est pas juste un mot : c’est une responsabilité collective pour permettre à chacun d’avoir sa chance.
Nyle DiMarco : « L’inclusion signifie que chaque voix compte, chaque langue compte et chaque culture compte. »